Besoin de sonoriser votre lieu de culte ?
⇒ Rigueur - Sérieux - Efficacité - Bienveillance
Cette rubrique ne prétend pas présenter une liste exhaustive des différents problèmes que vous pourriez rencontrer.
Il s’agit seulement d’une approche simple et rapide des questions que nous avons le plus souvent à résoudre.
Vous voulez en savoir plus ? N’hésitez pas à nous contacter, nous sommes à votre écoute.
1) Au fond de l'église, on ne comprend rien de ce qui est dit.
Le rayon sonore se propage très lentement et rebondit contre les murs.
Le rayon réfléchi parvient donc aux oreilles de l’auditeur un peu après le rayon direct.
Ce phénomène, multiplié par des milliers de rayons sonores, crée ce qu’on appelle la « réverbération ». C’est en fait un bruit parasite qui nuit à l’intelligibilité : l’auditeur entend, mais ne comprend pas.
La solution : les enceintes « tirent » le moins possible dans les directions inutiles afin de diminuer le taux de réverbération. L’auditeur se trouve dans le champ proche d’une seule enceinte, afin que le champ direct soit franchement prépondérant par rapport au champ « réfléchi » (ou « diffus » pour les acousticiens).
2) Près de l'enceinte, on entend trop fort, et loin, pas assez fort.
Dans le cas d’un haut-parleur simple (monopôle), le son s’atténue rapidement avec la distance (-6dB par doublement de la distance). Il faut donc fournir un niveau excessif à 1m pour obtenir un niveau correct à 15m.
Une colonne sonore (multipôle – y compris les « vielles Bouyer ») possèdent un champ proche, qui fait que, sur une certaine distance, le niveau sonore s’atténue peu (-3dB par doublement de la distance). On appelle cet espace le « champ proche ».
A l’extérieur de ce champ, la colonne se comporte comme un haut-parleur simple.
Il faut donc s’assurer que tous les auditeurs se trouvent à l’intérieur du champ proche d’une colonne.
3) On entend assez fort, mais on ne comprend rien.
Quand l’auditeur est à une distance telle de l’enceinte qu’il entend davantage le champ réverbéré que l’enceinte directement, les sons se mélangent et il entend un « fouillis » de mots.
Augmenter le niveau sonore ne fait qu’augmenter le fouillis.
Un réglage fin de l’installation permet d’atténuer ce problème.
4) Que doit faire le lecteur pour être compris ?
D’abord et surtout, positionner le microphone correctement (si un rayon laser était émis par le microphone, celui-ci atteindrait la bouche de l’orateur). Si le microphone est désaxé par rapport à la direction du corps, c’est encore mieux, le souffle ne venant pas frapper la capsule du microphone.
Sinon, selon la qualité de l’installation :
- Parler lentement
- Sur-articuler
Ces deux derniers points sont moins prégnants, en particulier en directivité contrôlée.
5) On entend parfois la radio ou les ci-bistes dans la sono.
Une installation de sonorisation est sensible aux phénomènes électromagnétiques externes, en particulier à cause de la petitesse des signaux électriques avec lesquels nous travaillons.
Il faut au départ que l’installation soit rendue le plus imperméable possibles aux perturbations extérieurs.
Tout doit se passer comme si les courants très faibles circulaient dans une enceinte métallique (cage de Faraday).
La perturbation peut aussi venir de l’alimentation électrique. On résout alors le problème à l’aide de filtres ou d’onduleurs.
Malheureusement, il arrive (deux fois depuis la création de l’entreprise) que le signal radio soit si puissant que toutes les précautions possibles ne suffisent pas à l’éradiquer entièrement.
6) On entend continuellement un ronflement dans les haut-parleurs.
De multiples causes peuvent être à la source de ce problème. Toutefois, très souvent, il s’agit d’un problème de bouclage de masse.
Dans un ensemble comportant plusieurs appareils, un seul doit se trouver relié à la terre, même si tous possèdent une prise de terre. Parfois, il s’agit d’un dysfonctionnement d’un élément de la chaîne (microphone, mélangeur, amplificateur, …).
7) A certains endroits, j'entends parfaitement, et à d'autres, non.
Tous les haut-parleurs doivent être câblés dans le même sens, même si le sens en question n’importe pas (mise en phase). A défaut, leurs effets se contrarient. Ce n’est pas un problème pour les auditeurs qui n’entendent qu’un haut-parleur, mais c’est fort gênant pour ceux qui en entendent plusieurs en même temps.
Il peut aussi s’agir d’un défaut de positionnement des haut-parleurs. Gardons à l’esprit le fait que multiplier le nombre de haut-parleurs ne divise pas le nombre de problèmes…
8) Certains lecteurs parlent si fort que c'en est difficilement supportable.
Il conviendrait parfois d’expliquer que le lecteur ne parle pas pour lui, mais pour les autres… Toutefois, il existe un appareil, le compresseur – fort compliqué à régler pour un amateur -, qui permet d’égaliser les niveaux entre les signaux forts et les signaux faibles.
9) Parfois, la sono se met à siffler, et le sifflement va en s'amplifiant.
C’est l’effet « Larsen ». Le micro entend le haut-parleur, qui amplifie ce son, et ainsi de suite. Plusieurs solutions : baisser le volume (parfois très légèrement), éloigner (ou réorienter) micros ou haut-parleurs, installer un égaliseur (ou un filtre anti-larsen) qui va atténuer les fréquences (les notes) sensibles. Nota : Le Larsen, tout comme l’écho, est un phénomène physique. Personne n’est capable de le supprimer, tout juste de retarder son apparition, ou de le rendre moins gênant.
10) Certaines fois, la sono refuse de fonctionner, et d'autres fois, elle fonctionne parfaitement.
Les appareils âgés s’oxydent. En particulier, les pattes métalliques des composants rouillent à l’intérieur des soudures et, suivant la météo, le contact électrique est plus ou moins assuré. C’est ce qu’on appelle des soudures sèches. Ce sont des pannes apparemment bénignes, mais parfois très difficile à déceler, et qui s’apparentent au chant du cygne…
11) Le son du lecteur de CD est de très mauvaise qualité.
Il se peut que l’adaptation en impédance entre la source et le préamplificateur ne soit pas bonne. Sur nombre de préamplificateurs, il suffit de changer une carte d’entrée.
12) Le micro sans fil fonctionne dans certains endroits de l'église et pas à d'autres.
Les ondes électromagnétiques sont un domaine complexe, et seule l’expérience permet de s’assurer un résultat convenable – quoique la météo et le nombre de personnes présentes fasse partie des paramètres à prendre en compte -. Toutefois, on peut quasiment être sûr d’un résultat satisfaisant lorsque micro et antenne sont à vue l’un de l’autre.
13) Lorsqu'un lecteur parle près du micro, on entend "cogner" dans les haut-parleurs.
La capsule d’un microphone peut s’apparenter à une feuille de papier d’aluminium d’emballage. Lorsqu’elle est soumise à une pression importante (souffle de l’orateur), elle se déplace de façon anormale et, en quelque sorte, se bloque. On peut, soit équiper le microphone d’une bonnette « antipop », soit placer le microphone de sorte que le souffle ne percute pas la capsule.
14) Quand je suis au micro, je ne m'entends pas parler (ou chanter).
Lorsque l’on parle, on entend sa propre voix « de l’intérieur ». Pour que l’orateur s’entende depuis un haut-parleur, il faut donc un niveau sonore très important, trop important pour les autres auditeurs, en particulier pendant les chants. L’orateur doit tenir compte du fait que le confort des autres passe avant le sien propre.
15) Les performances d'un micro ont baissé.
Un microphone est, peu ou prou, une membrane (comme une feuille de papier à chocolat) maintenue sur sa périphérie par un dispositif élastique.
Les performances du microphone sont données par la masse de la membrane et la raideur du dispositif élastique.
Tout cela change avec le temps, en particulier lorsque le microphone est malmené.
Un remarque : la membrane d’un microphone travaille dès qu’elle entend du bruit, même quand il est débranché, soit quasi continuellement. Rangeons-le dans un endroit silencieux.
Il est extrêmement malvenu de souffler dans un micro, ou pire, de le frapper, pour tester son fonctionnement. Le test le plus élégant consiste à gratter délicatement, avec l’ongle, la grille métallique de la capsule.
16) Que faut-il régler durant une célébration ?
Si possible, rien. Il vaut mieux replacer le micro devant l’orateur en fonction de son type d’élocution, plutôt que de toucher aux boutons. Une exception toutefois : une église pleine a besoin d’un niveau sonore plus important qu’une église vide. Le potentiomètre de volume général doit donc rester accessible.
17) Lors d'une messe de jeunes, les instruments donnaient une impression de cacophonie.
La sono qui diffuse la parole a ses caractéristiques propres. Elle n’est pas faite pour diffuser de la musique (hormis le fond sonore). S’il est habituel que des ensembles de musiciens animent les célébrations, il vaut mieux qu’ils aient leur sono propre. En outre, on ne diffuse pas impunément n’importe quelle musique dans n’importe quel lieu. L’instrument liturgique par excellence est l’orgue, et ce n’est pas par hasard…
On ne s’étonnera pas que jouer de la batterie dans une église relève – sauf concept assumé – de la plaisanterie…
18) Le fonctionnement des cloches crée des parasites dans la sono.
L’idée évidente selon laquelle mieux vaut traiter le mal à sa source conduit à estimer qu’il vaut mieux antiparasiter les cloches que la sono.
19) Eglise vide, on est gênés par l'écho, et église pleine, on n'entend pas assez fort.
La sonorisation d’église doit fonctionner dans toutes les configurations. Aucune sono n’est miraculeuse, et l’écho est un phénomène physique. Sauf à effectuer un traitement acoustique de l’église…, nous ne pouvons qu’en minimiser les désagréments. Le choix des haut-parleurs, des périphériques, leur nombre et leur emplacement, leur type de câblage permet d’obtenir un résultat satisfaisant, mais ceci est du ressort du professionnel.
20) Tout le monde touche à tout, et chaque dimanche, on est contraint de refaire le réglage.
Parmi les 350 églises que nous avons sonorisées à ce jour, l’écrasante majorité des interventions a posteriori que nous avons effectuées consistait à refaire les réglages des appareils. Cela nous conduirait à conclure, d’une façon un peu abrupte, que moins on y touche, mieux elle se porte.
21) Les connecteurs (ou les boutons de réglage) craquent.
Il existe des bombes aérosol (type KF F2) qui permettent, par vaporisation sur les éléments oxydés, de régler le problème de façon ponctuelle. Attention, cette intervention à une durée très limitée dans le temps (quelques jours).
22) Les câbles de micro s'emmêlent et finissent par se casser.
Il faut éviter à tout prix de rompre la courbure naturelle des câbles, en particulier en les enroulant autour de son bras. Il faut les rouler, comme le font les marins, en donnant un petit coup de pouce à chaque boucle, afin d’obtenir un tore parfait. Pour les attacher, surtout ne pas faire de noeud avec l’extrémité du câble. Une astuce consiste à attacher solidement, à une extrémité du câble, un morceau de ficelle d’une trentaine de centimètres qui servira à nouer les boucles entre elles, le câble une fois roulé.
23) Est-il possible d'ajouter des haut-parleurs ?
L’amplificateur a été choisi en fonction du nombre de hautparleurs. En rajouter reviendrait peut-être à le surcharger (à moins qu’il ait été surdimensionné, mais le savoir nécessite un matériel et un savoir-faire spécifique). De plus, il existe deux sortes de hautparleurs. Panacher les deux types est impossible. En cas de nécessité, on peut tenter d’ajouter un haut-parleur, à condition de surveiller l’amplificateur de près et le couper d’urgence s’il commence à chauffer ou si la qualité sonore est dénaturée.
24) Est-il possible d'ajouter un micro HF ?
Il faut autant de récepteurs que de micros (il est impossible de piloter le même récepteur avec deux micros). De plus, les deux ensembles doivent être accordés sur des fréquences porteuses différentes. Il existe maintenant des micros sans fil qui peuvent s’accorder sur différentes fréquences, permettant ainsi de s’adapter à toutes les configurations.
25) Comment sonoriser la chorale ?
La première réponse consiste à dire que c’est un métier. Plus sérieusement, l’idéal est de placer un couple de microphones (2 microphones dont les capsules sont à 17 cm l’une de l’autre et forment un angle de 110°) à 50 cm au dessus des chanteurs, et de sorte que l’axe des microphones vise le centre de la chorale.
Nous utilisons un ensemble de 2 microphones dans le même boitier. Ce système donne un résultat extrêmement satisfaisant.
26) Dans le temps, il n'y avait pas de sono et les fidèles entendaient quand même.
Cette aimable remarque, que nous avons entendue de nombreuses fois, appelle plusieurs réponses :
- A l’époque, le prêtre montait en chaire pour dire son homélie. Ce faisant, il se rapprochait des fidèles et se surélevait par rapport à eux, d’où une meilleure intelligibilité. La liturgie a changé. Quant à la célébration proprement dite (à l’autel), elle était parfaitement connue.
- Même en chaire, l’intelligibilité était restreinte. Le célébrant devait donc avoir un talent de tribun en plus de celui de pasteur. La sonorisation a peut-être permis à des prêtres de prêcher dans de bonnes conditions, même s’ils ne sont pas chanteurs d’opéra.
- Tous les enfants ont dans leur chambre des appareils d’une qualité sonore dont nous n’aurions pas osé rêver voici seulement 20 ans. Notre exigence a évolué. Je ne suis pas sûr qu’aujourd’hui, nous nous satisferions d’une installation qui nous comblait il y a un quart de siècle.
- Enfin, les gens qui nous font cette remarque ont connu l’époque où la sonorisation n’existait pas. Peut-être n’ont-ils plus le souvenir de leurs capacités auditives ?
Leslie Acoustique
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